dimanche 3 mai 2015

discours d'introduction du professeur kaneda

la traduction du début d'un petit texte que vous trouverez ici:

http://forums.melaudia.net/showthread.php?tid=3976&page=30

Akihiko Kaneda Août 2012



pour différentes raisons beaucoup de gens ne peuvent pas écouter de la musique au concert.
un moyen de  réaliser ce rêve est l'amplificateur à couplage continu.
ce type d'ampi a depuis sa naissance, progressé dans un seul but "reproduire le musique véritablement"
le but du vendeur étant le bénéfice, le son est donc différent car le but ne suit pas la même finalité.


pour écouter de la musique avec ce genre d'ampli, il faut le réaliser.
il y a plusieurs difficultés, particulièrement la réalisation du boîtier et les cartes de l'ampli.
s' il est facile de corriger une erreur sur le boîtier, il est beaucoup plus difficile de trouver une erreur dans un circuit.
il faut de la patience et des connaissances pour remédier au problème.
si vos cartes sont correctes, il est facile de poursuivre l'assemblage.
même en cas de mauvais câblage, il est facile de faire des corrections.

Les connaissances de Masami Hagio sont importantes dans la réalisations des cartes...

jeudi 23 avril 2015

My amp story - Lampizator







une traduction partielle de la page suivante:
http://lampizator.eu/AMPLIFIERS/AMP%20story.html

mon histoire avec les amplificateurs en bref.

Je me rappelle la découverte d'une installation correcte à tube. C'était du matériel Audio Note et j'ai été emballé.

Donc c'était ça après 15 ans passés avec les amplis à transistors.

Si le matériel Audio note est fameux, il est aussi hors de prix.

J'ai donc acheté du matériel d’entrée de gamme et je l'ai modifié à mort, à devenir un cauchemar. Le frankenstein de l'ampli.

Mais continuer à progresser avec des éléments Audio Note était top coûteux pour un pauvre ingénieur comme moi.

Puis j'ai rencontré Evgeny, le gourou du tube de Lviv.

C'est une histoire d'amitié et il m'a laissé utiliser tous ses prototypes.

J'ai passé plus de 12 ans à utiliser les amplis ARG construits manuellement par Evgeny et j'ai tout appris sur ces amplis.

C'est un privilège de parler et d’écouter avec lui car il connaît tellement sur la musique, le son et les amplis.

S'il n'habitait pas l'ukraine mais la californie, je suis sûr qu'il serait le roi de l'industrie du tube.

Je n'ai rien contre les amplis à transistors. Chaque année, j'emprunte un bon ampli à transistors pour voir si je me trompe et croyez moi il retourne très vite à son propriétaire.

Evgeny est le roi du tube triode 6c33...

Nelson Pass au burning Amp festival 2012



 voir la video
 https://www.youtube.com/watch?v=sibrz8ZBDls&noredirect=1
 l'article
 http://www.firstwatt.com/pdf/art_f6_baf.pdf

une traduction partielle:




Voilà, je vais faire la présentation en m'accompagnant de documents projetés à l'écran.

L'objet de cet exposé est la conception du first watt f6 connu sur les forums par bien des bricoleurs amateurs..

un problème avec la manipulation du micros...bzzzzzzzzzuuuuuu...."trop de contre réaction!" (rires..)

Je voulais faire quelque chose de différent après le F5 et les éléments qui ont conduit à ce projet sont:

-faire quelque chose avec ces jfet qui ne sont plus fabriqués (la mauvaise nouvelle, c'est que semi south est fermé). J'avais acheté un gros lot pour pouvoir faire ultérieurement..

-utiliser des transformateurs audio.

J'ai annoncé le F6 sur diyaudio avec ce schéma d'accompagnement. Celui d'origine est erroné mais la version correcte est un push-pull class A de jfet de puissance. Ils sont de canal N. le canal complémentaire n'existe pas.

Donc pour les utiliser en push-pull, il faut un étage quasi complémentaire comme le faisait RCA ou harman kardon (citation 12) ou phase linear ou d'autres dans les années 60.

En fait, il y a une faille car même avec un canal P, personne ne fait un vrai complémentaire de canal N.

Donc ayant un stock de transformateurs, j'ai décidé de construire un ampli push-pull complémentaire avec des jfet canal N et avec une bonne symétrie pour chaque moitié du signal...





....le transformateur est un Jensen jt-123flpch. un joli petit transformateur à 30 dollars...



...la distorsion est de 1% à 5W. les performances sont en boucle ouverte (pas de contre réaction) et l’impédance de sortie est élevée. C'est un ampli source de courant et il a un faible facteur d'amortissement. Il marche bien et vous pouvez l'écouter sans avoir du sang qui vous coule des oreilles. Il faut choisir une enceinte adaptée...

...voilà une version avec de la contre réaction. Sur le fil de Diy Audio certaines personnes spéculaient sur ce que j'allais faire et certaines sont arrivées à un résultat très proche..

..la distorsion est de 0.1% à 10 W.

...Voici la courbe de distorsion (agrandie) vue à travers un analyseur audio précision sur un oscilloscope. vous pouvez voir deux traces :

-le signal (en rouge)

-les résidus de distorsion et le bruit (en bleu )

Pour le signal de distorsion, vous voulez une forme d'onde lisse et un faible ordre d'harmonique. En regardant cela vous voyez qu'on a principalement de l'ordre deux (deux fois la fréquence du signal)...

..une chose intéressante, c'est que le second et le troisième harmonique correspond à ce que préfère beaucoup de gens. Je me souviens d'un commentaire de Jean Hiraga sur les amplis où le second et le troisième harmonique sont en relation (et certainement pas d'harmonique d'ordre supérieur)  avec une préférence pour le second harmonique seul...



...il faut se rappeler que l'oreille n'est pas un micro et le cerveau n'est pas un magnétophone..Il y a un réseau neuronal complexe qui défie notre simple analyse. Mes idées sur le sujet sont le fruit d'observations et il est difficile d'en dire plus..

Questions:

quels sont les résistances employées?

Réponse:

J'utilise des résistances à film d'oxyde métallique. Vous pouvez en utiliser des plus formidables mais vous allez dépenser beaucoup d'argent pour un faible résultat. C'est beau à regarder, je n’ai rien contre ce qui brille, il y a de très belles choses et je ne dis pas que ce n'est pas meilleur.

Mais les bricoleurs sont peu fortunés:

"Et Pass, le transformateur coûte 30 dollars. C'est hors de prix".

Ok, vous comprenez pourquoi je ne recommande pas des pièces chères et on doit pouvoir faire avec le tout venant... et si l'ampli fonctionne, c'est qu'il n'est pas si mal conçu ;-)

Si vous voulez mettre plus cher, je n'ai rien contre et je ne vois pas ça comme du gaspillage. Personnellement, je dépense beaucoup dans mes propres jouets...

Q:

On peut utiliser PSUV de Duncan Amplifiers pour la conception de l'alim.

R:

Vous pouvez télécharger une copie de LT spice, c'est pas un gros effort. Je suis mauvais à Spice mais en m'acharnant j'arrive à mes fins. Vous pouvez donc simuler ce que vous voulez, y compris des alimentations. La version la plus facile est la version gratuite Microlap Student édition. C'est stupide et facile à utiliser. John Curl l'utilise... comme moi d'ailleurs... (rire.)



...voilà, si je dois avoir de la distorsion dans un simple circuit, je préfère l'organiser.

Vous allez me dire que ce n'est pas rigoureux. Je réponds c'est du spectacle!

mardi 21 avril 2015

ampli Class A de John Linsley Hood

une serie d'articles sur cet ampli:

http://diagramas.diagramasde.com/audio/Linsley%20Hood%20Class.p

quelques articles du wireless world, dont le  TRANSISTOR AUDIO POWER AMPLIFIER: Nov 1961 de R Tobey & J Dinsdale

 http://www.douglas-self.com/ampins/wwarchive/wwarchive.htm

la traduction du début de l'article:

            Avril 1969, wireless world





Simple Ampli en class A



Un schéma de 10W, donnant subjectivement de meilleurs résultats qu'un ampli à transistor en class B.

Par JL Linsley Hood MIEE.



Depuis quelques années, pour un usage domestique d'excellents schémas sont publiés pour l'amplification audio.

Cependant, certains de ces schémas sont devenus inappropriés par manque de disponibilité des composants ou d'autres ont un niveau de sortie beaucoup trop important pour une utilisation domestique.

Beaucoup de montages sont aussi complexes à réaliser.

Dans ces conditions, il est intéressant de considérer un schéma aussi simple que possible, donnant une puissance suffisante et des résultats difficiles à critiquer, ce qui a donné le schéma suivant.



Puissance de sortie et distorsion.



Au vu de la popularité de l'ampli à tubes le "5-10" de Mullard, il est clair que 10W de sortie devrait suffir dans des conditions normales d'utilisation.

En effet pour la stéréo, une paire est utilisée. La puissance sera importante avec des enceintes suffisamment sensibles.

Dans une série d'articles publiés dans wireless world en 1947 et 1949, DTN Williamson a posé les fondements des standards en matière de distorsions harmoniques. Et, les niveaux proposés par lui sont de moins de 0.1% de distorsion harmonique à pleine puissance. Ce niveau a été majoritairement adopté comme étant le but à atteindre pour des amplis audio d'excellente qualité.

Depuis le principal problème dans la conception d'ampli à tubes repose sur la difficulté d'obtenir ces performances avec un transformateur de sortie.

Maintenant avec les semi-conducteurs modernes, il est possible de construire des amplis sans transformateur de sortie et donc, il est possible d'atteindre des taux de distorsion comme 0.05% à pleine puissance sur la bande 30hz-20khz. Cela implique que la puissance soit constante sur cette plage.



Réalisation du schéma.



Le premier ampli sans transformateur que je connaisse et approchant les « standards » Williamson fut publié en 1961 par Tobey et Dinsdale dans Wireless World.

Il emploie un étage de sortie en class B dans un arrangement symétrique quasi-complémentaire.

En conséquence beaucoup d'amplis ont suivi les principes techniques proposés dans cet article.

Le plus grand avantage de cet ampli c'est la faible puissance dissipée au repos et dans l'ensemble, un rendement élevé. Cependant il y a aussi des inconvénients liés à la dissymétrie de la paire de sortie push pull ( si une paire de transistors complémentaires est utilisée dans un arrangement symétrique) avec des distorsions de croisements liées aux caractéristiques Ic/Vb.

Beaucoup de choses ont été faites par la suite , en particulier par Bailey pour réduire ces inconvénients.

Une autre caractéristique d'un étage en class B est que le courant demandé augmente avec le niveau de sortie. Ce qui peut réduire le voltage de sortie et au pire détériorer la régulation de l'alimentation, si elle n'est pas bien conçue.

Avec cette augmentation de courant, une surcharge momentanée est aussi possible qui peut conduire à l'emballement thermique des transistors particulièrement avec des charges réactives si un circuit de protection adéquat n'est pas employé.

Cela conduit à compliquer le circuit. Ainsi construire un ampli  ayant une faible distorsion en class B n'est plus quelque chose de simple et bon marché.

Une approche alternative combine bonnes performances et construction simple: un étage de sortie en class A

Cela règle le problème de l’asymétrie des étages quasi complémentaire, le risque d’emballement thermique dans le cas d'une surcharge passagère, de distorsion de croisement et la dépendance du courant d'alimentation en fonction du niveau de sortie.

Cependant le rendement est moins bon et demande de larges dissipateurs pour les transistors de sortie...






lundi 20 avril 2015

interview de john curl

le premier article de ce blog à pour sujet cette vidéo de john curl:

https://www.youtube.com/watch?v=fZwS-oyqc3w

pour ceux qui ne parlent pas anglais, j'ai fait la traduction suivante:



Richard Schram:

    "En attendant john, je vais vous parler quelques instants.

certains d'entre vous connaissent JC. C'est un des meilleurs professeurs que j'ai eu. On a souvent discuté.

Mais dans un premier temps, je veux vous présenter la compagnie et notre relation avec john.

Parasound est un aventure vieille de 33 ans. Avant cela, je travaillais déjà dans le domaine.

J'ai travaillé pour une grande marque américaine qui faisait aussi la distribution de ses produits.

Une très bonne expérience.

Ce qui m'a permis de voyager plusieurs fois au Japon au cours des années 70 et j'ai appris plusieurs choses.

Plus particulièrement, comment les produits sont faits, qui sont les fournisseurs et quelles sont les relations entre compagnies et sous traitants.

C'est une partie de l’équation. L'autre partie...

En 1965, j'ai débuté dans les magasins de cette compagnie.

En cas de problème le vendeur s'adresse au responsable qui s'adresse au service des achats qui s'adresse au directeur du fabricant qui s'adresse au directeur du marketing et qui s'adresse encore à quelqu’un d'autre...Dans ce cas la boucle qui assure le retour d'information sur le produit est très morcelée..Pour votre garantie, il est important que la chaîne ne s' interrompe pas prématurément.

J'ai donc appris différentes choses..

Il faut que le produit soit utile au client. Il faut donc leur montrer ce qui est bénéfique pour eux et donc parler des spécifications technique n'est pas suffisant. Il faut donc faire mieux.

Avec cette expérience j'ai été consultant pour plusieurs compagnies: Yamaha, JBL, etc..

Puis, j'ai créé la société Parasound en 1981.

On est toujours là aujourd’hui..pour le meilleur et le pire...

On prend nos propres décisions, sur ce que l'on fait, comment on le fait et combien on achète et combien d'unité on revent.

Voilà , nous ne sommes pas forcés de vendre si cela dépasse nos capacités et si on n'a pas les moyens de vendre quelque part, on ne le fait pas.

Nous sommes une petite compagnie avec peu d'employés et c'est ce qui permet de contrôler notre avenir.

Par contre, nous n'avons pas les moyens nécessaires pour faire des circuits intégrés par exemple. Ces produits ont une durée de commercialisation beaucoup trop courte et sont donc du ressort des grandes sociètés.

En 1995 nous avons commencé à travailler avec John Curl, principalement des amplis avec une technologie vieille de 30 ans.

Nous appliquons les choix techniques suivants:

-pas de condensateurs sur le trajet du signal.

John curl fut le premier à voir l’influence des condensateurs, les propriétés diélectriques, etc..

Cela implique d'avoir des circuits supplémentairs de correction pour supprimer toutes composantes continues. Le résultat est par exemple le Jc1 qui présente une fréquence de coupure basse de 2hz.

-pas non plus de selfs stabilisant l'ampli.

-réduction des distorsions harmoniques d'ordre 5 et 7, car même si elles ne sont pas audibles, elles rendent l'écoute insupportable.

le jc1 fait 400w en class AB et 25w en class A. La plus part du temps, il travaille pratiquement qu'en class A. Cela fait une grosse différence à l'écoute.

Nous essayons d'obtenir le meilleur compromis résultats/prix par le choix des :

transformateurs, radiateurs,  nature des composants, fonctionnalités de l'appareil..

Il faut faire des demandes réalistes aux sous traitants si on ne veut pas voir gonfler inutilement  le prix de l'appareil.

Nous passons des commandes d'une centaine d'unités (et pas 1000 ou 10 000).

Notre investissement est fait dans ce qui est pertinent pour nous: les machines à commande numérique pour la qualité de la finition de nos appareils.

Nous somme conservateur dans notre gamme de produit. Mon équipe n'aime pas trop que j'aborde le sujet mais je vais le faire quand même.

La commercialisation du jc1 date de mars 2003;

Le A 23 fête son 12 ème anniversaire.

On ne cherche pas à donner l’apparence du changement par des changements de gamme multiple... nous ne faisons pas de la mode..

Nous sommes à San Fransisco, john a Berkley.

John va aussi vous parler d'un de ses vieux partenaires : Carl Thompsond.

Nous faisons faire à Taiwan, pas en chine. Trois fabriques sont sous contrat avec nous depuis 1982. On ne cherche pas les prix les plus bas. Nous sommes corrects avec eux, ils font du bon travail. Arrivé à San fransisco nous vérifions les appareils avec beaucoup d'attention. Nous corrigeons le moindre défaut pour que nos clients soient satisfaits.

Nous vendons actuellement dans 63 pays et voilà le tour de John.. "



(20 minutes 33 secondes..)



john curl:

    "J'ai grandi ici à San Fransisco dans les années 40-50.

Puis je suis allé à Berkley, du côté des intellectuels...

J'ai étudié la physique appliquée..ne voulant pas faire de bombes...même si faire des missiles est très bien payé...j'ai décidé de faire de l'audio électronique...

les gens pensaient que j'étais fou, mais c'est ce que je voulais faire.. ce pourquoi j'avais un peu de talent... l'  « audio de qualité »..

J'ai travaillé pour l’industrie du film à Hollywood, ils ont apprécié mon travail, mais ce n'étais pas facile à faire, il y avait beaucoup de résistance...  on dirait aujourd’hui, des gens à l'esprit mp3.

Trouver un travail à l’époque était facile. Au début, j'ai travaillé pour ampex, c'était une merveilleuse société. J'y ai fait des magnétophones. C'était un bon endroit: grande librairie, je pouvais lire, étudier..il était aussi facile d' obtenir des copies des articles...un fond documentaire impressionnant sur l'audio, quasiment complet.

Puis j'ai travaillé pour le Rock & Roll.

Les musiciens du Grateful Dead avaient du matériel de sonorisation à tubes qui sonnait vraiment bien.

Ils voulaient du matériel à transistors pour les tournées plus facile à transporter, car même en les protégeant les matériels à tubes sont plus fragiles.

Dans les années 70 cela n'était pas facile à faire mais je pensais pouvoir y arriver. j'ai fait une table de mixage qu'ils ont utilisée un certain temps jusqu’au jour où Owsley.. un des managers ..pensant que cela sonnerait mieux sur batterie.. brancha la console mais en inversant la polarité ce qui fit tout sauter...

ils réutilisèrent les tubes mais en les réécoutant se dirent qu'ils ne voulaient plus les utiliser.. finalement, ils trouvaient ça mauvais..

Mais, ils m'avaient renvoyé, poliment, mais ils m'avaient renvoyé.

J'ai commencé à me rendre compte que la mesure ne faisait pas tout.. Il y avait ce gars en Finlande, Matti Otala qui disait: "j'ai trouvé cette réponse pour que cela sonne mieux..."

J'ai regardé ce qu'il faisait, cela avait du sens mais cela n'était pas facile à concrétiser.

De retour d'Hollywood, j'ai retravaillé pour le Grateful Dead... Ils voulaient faire ce système de sonorisation, appelé mur de son. Cela prenait l'intégralité de l'arrière plan de la scène. Il fallait éviter les larsens.

J'avais les idées de ce gars en tête...j'ai essayé et en 72-73, j'ai réussi.

Mark levinson faisait des trucs intéressants dans la maison de ses parents. On lui a demandé de fabriquer les amplis pour nous. le Grateful Dead fut content de son travail.

Mark a voulu faire un pré ampli pour aller avec les amplis qu'il trouvait très bon. C'est ce qui a donné le JC-2.

A l'époque, on avait la concurrence des fabricants d' amplis à tubes. Mais ça  a fonctionné, Mark a commercialisé sous le nom ML-1 et c'est à partir de là que l'on a commencé à penser  que les transistors pouvaient devenir compétitifs face aux réalisations à tubes.

Les appareils à tubes fonctionnaient plutôt bien. Les appareils à transistors étaient facilement plus puissants et moins encombrants mais il faut  faire attention pour qu'ils restent neutres et ne soient pas ennuyeux à écouter.

Une chose importante avec les amplis à transistors c'est qu'ils ont tendance à créer de la distorsion harmonique de 7 ème ordre et cette forme est insupportable, car on ne peut pas trouver d'accord avec et il est très difficile d'y remédier.

Le 2 ème et 3 ème ordre est proche de la musique. le 5ème ordre est désagréable. Le 7 ème ordre est insupportable.."



Le public:

    « quel pourcentage peut-on admettre... »



John Curl:

    "Il faut bien mesurer.. Une publication d'il y a 17 ans indiquait que le moindre pourcentage était mauvais … En 1940, dans le radiotron designers handbook (un livre australien), le formulait autrement: "dès que vous pouvez le mesurer, c'est mauvais.."..

Dans les années 30, un traité de musique parle des différentes harmoniques et souligne que le 7 ème ordre n'est pas bon. la conception des pianos est donc faite pour supprimer cette harmonique et il faut donc trouver des astuces pour y remédier.

Voilà c'est une étape.. Il a fallu que j'y aille progressivement.

Avant de travailler pour parasound, je n'avais pas fait d'amplis aussi puissants.

Il faut des astuces dans la conception, dans le choix des courants de repos...pour une certaine puissance, il faut passer en classe AB et la transition est très critique..Quand on n' a plus qu'une partie du circuit qui fonctionne cela doit se faire progressivement..

J'ai construit beaucoup de choses au fil du temps: magnétophone, table de mixage... et j'ai fini par avoir des remarques comme: « ça marche, pas mal.. ».

Pour Ampex... C'étaient des réalisations très coûteuses, plusieurs milliers de dollars... vitesse de défilement élevé (30 ibs/s)... 4 pistes.. faible bruit...faible distorsion.. signal rectangulaire...

Wilson audio faisait leurs enregistrements avec et ils l'ont apporté à Moscou... de retour il y avait une forte odeur de cigarette...il a fallu tout nettoyer.



La clef de cela, même si je n'ai pas étudié la physique nucléaire c'est que j'ai appris tout ce que je pouvais apprendre sur l'audio. j'y ai passé un temps fou.. au moins 10 000 heures de lecture.

Je dis toujours: "faites confiance à vos oreilles..quoi qu'il se passe... et aussi à celles des autres...". J'ai 72 ans, je ne suis plus très jeune..je veux dire, je fais confiance aux oreilles de mes amis, de mes collègues et le collègue vous dit ceci, cela..faites-lui  confiance, il ne ment pas, il a entendu quelque chose. Dans tout ce pourquoi j'ai été impliqué, c'est important et difficile.

Public:

Comment aborder vous le problème du renvoi du signal par les enceintes.

JC:

J 'ai testé ces amplis sur les pires enceintes que je connaisse: les wilson audio Tiny Tots. A 2000 hz, l’impédance n'est plus que de 0.5 ohm. Avec un ampli electrocompaniet que j'avais et qui marchait bien, le haut parleur se mettait à siffler à cette fréquence. C'est une paire offerte par Wilson audio. Ces enceintes furent détruites dans une tempête de feu. Mais je les ai utilisées pendant longtemps. Elles étaient utiles pour mettre à rude épreuve les amplis.

J'ai aussi conçu des enceintes avec John Meyer.. en suisse dans les années 60 et on a utilisé ça à la boutique berkley custom electronic.. on vendait des klipschorns, marantz, mac (et des trucs à tubes)... Holophone aussi..On a appris ce qu'était l’idéal en audio. Richard lui travaillait pour la compétition..On avait comme passion de faire ça bien..Avec le développement de la radio FM.. C'était nouveau, on était jeune, c'était bien...

RS

Pour revenir à votre question, quand j'ai travaillé pour yamaha. Il y a eu ce nouvel ampli qui faisait la fierté de la marque et qui est parti en fumée une fois raccordé aux enceintes. Il ne faut pas raisonner en puissance maximum mais en courant maximum. Cet ampli parasound à 9 gros transistors sanken en sortie...ce qui assure une marge de sécurité..donc, il peut attaquer n'importe quoi, c'est ce qui le rend populaire..vu le prix de l'appareil, il faut être sérieux..

JC

il est fait pour tous types d'enceintes. il peut travailler sur des enceintes électrostatiques. soundlab les utilise. même si j'ai fait des enceintes, je suis meilleur dans les amplis.

RS

si vous lisez les  mesure dans les magazines, vous verrez qu'il faut surdimensionner pour un appareil à semi-conducteur et que cela n'est pas nécessaire pour un appareil à tubes.

JC

Richard et Parasound, ont l'avantage d'avoir des sous traitants qui travaillent pour beaucoup de marque et ils ont de grande facilité d’approvisionnement. Pour le prix qu'ils nous font payer, on ne pourrait même pas avoir le prix des composants au détail.

RS

il n'est pas possible de faire autrement.  par exemple, même si le nom d'un constructeur de transformateur est américain, ce qui fait l'armature de ses produits est nécessairement fabriquée ailleurs.

Pour progresser, il faut apprendre de ses erreurs.

le public.

Qu'est que sera le marché dans 20 ans selon vous, les jeunes n'écoutent plus que du mp3.

RS

dans 20 ans ce ne sera plus mon problème.

Plus sérieusement, à l'age d'or de l'audio, la manière de consommer était différente. les transistors ont commencé à apparaître, la radio fm aussi et le rôle de la musique était différent.

C’était un achat important, on se préparait à l'écoute, il fallait sortir le disque de sa pochette, le nettoyer, etc.. un vrai rituel qui vous mettait en dehors du temps et des problèmes de l'époque.

Aujourd'hui la consommation est instantanée..  mais les jeunes quand ils recherchent une meilleure écoute s'intéressent de nouveau au vinyle et d’ailleurs les ventes de disques augmentent. C'est pas un mouvement de masse mais ça existe.

JC

le vinyle est important, j'aime ça et j'en ai toujours écouté.même si cela me navre, je n'aime pas beaucoup les sources digitales.  il faut reconnaître aussi que des fois c'est réussi.

j'ai récemment travaillé pour une compagnie de bluray et pour moi le problème c'est qu'il n'écoute pas. Ils se préoccupent des spécifications mais pas de ce qu'ils ne peuvent pas mesurer.

public.

faites-vous le lien entre la mesure et l'écoute ?

JC

Non pas vraiment.

Il y avait un test fait par un professeur japonais le Dr Hirata, il y a 35 ans.

Une publication faite dans l'audio engeniering society (AES).

Il introduisait un signal asymétrique à travers l'ampli sur les enceintes . on voyait le problème en visualisant le signal repris par un micro.

Tous les amplis à transistors étaient mauvais à ce test.

Seuls les amplis Marantz s'en sortaient bien.

j'ai fait une carte d'amplification pour les studios. je l'ai testée avec le système hirata et les meilleurs résultats apparaissaient quand je ne corrigeais pas complètement la distorsion harmonique.



Si la distorsion harmonique d'ordre trois n'est pas bonne, quand est-il des bandes magnétiques qui peuvent avoir de 1 à 10 % de distorsion d'ordre trois?

Quand vous écoutez cela ne vous dérange pas. Ce n'est pas extrêmement gênant.

Un disque a majoritairement de la distorsion d'ordre deux et il en a beaucoup mais cela ne vous dérange pas.

Quand je veux vraiment écouter de la musique, j'écoute un disque.

J'ai beaucoup perdu dans l'incendie, des bandes master, des documents, etc...

Une bande master analogique sonne merveilleusement bien, même mieux qu'un disque d'une certaine façon.

Mais si vous copiez votre bande sur un disque vous cumulez les deux modes de reproduction.

Le mieux est l'enregistrement direct sur disque.

faire une bande master est très chère. il y a beaucoup de moyens mis en œuvre.

mais cela ne peut pas rivaliser avec une gravure directe sur un disque.

C'est mon opinion.

Je me pose la question si dans l'avenir, on améliora la reproduction digitale en augmentant la résolution des supports.

le public.

il y a de bons enregistrements numériques mais ils ne sont pas nombreux.

JC

Dans ceux que vous ne trouvez pas bon, qu'est-ce qui est l'origine du problème?

Le public

Le mastering de protool?

JC

Je dois admettre que j'ai aussi entendu de bonnes choses.

Le public

Certaines compagnies se spécialisent dans le DSD.

JC

J'ai fait une interview dans la magazine absolute sound en 1980, ils m'ont demandé ce qui n’allait pas selon moi et j'ai répondu la faiblesse de la fréquence d’échantillonnage.

Sony avait du matériel video (betamax) qui pouvait fonctionner avec cette fréquence de 44.1.

Puis par la suite, ils ont convaincu tous le monde du bien fondé de leur choix.

On pouvait déjà faire des réserves, il y a 35 ans.

Public

Le gain de mon ampli est trop important pour une utilisation sur mon système.

JC

On en a besoin pour suivre les normes THX..En Europe, ils en ont encore plus. ils suivent les standards des années 40.

Vous ne perdez rien. Cela n'est pas important.

RS

nos amplis ont un gain de 28db, on pourrait faire avec un gain de 4 mais cela n'irait pas avec le reste.

JC

cela dépend du schéma que vous employez même si vous ne voulez pas beaucoup de gain.

je fais un pré ampli qui est quatre fois plus cher , il n'y a plus de contre réaction et il marche bien mais son prix n'a plus rien de raisonnable.

jefrey...

si vous avez des enfants amenez les au concert et faites avec eux la comparaison avec le mp3 et ils s’intéresseront à des présentations comme aujourd’hui.

RS

voilà, passons à l'écoute...